L’Union pour la Méditerranée
L’Union pour la Méditerranée
L’Union pour la Méditerranée, dont l’appellation officielle est " Processus de Barcelone ": Union pour la Méditerranée », est une organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale. Elle est fondée à l’initiative du président de la République française Nicolas Sarkozy le 13 juillet 2008 dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne.
Elle rassemble des États riverains de la mer Méditerranée et l’ensemble des États membres de l’Union européenne. Elle compte 43 membres : les 27 de l’UE, l’Albanie, l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l’Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie.
Cette organisation se coule dans la structure du processus de Barcelone, un pacte liant l’Europe aux pays riverains de la Méditerranée mis sur pied en 1995 à l’initiative de Jacques Chirac.
Le développement de projets communs consensuels, comme la dépollution de la mer Méditerranée, l’autoroute de la mer et l’énergie solaire, est le but principal de cette organisation.
Depuis Novembre 2008 le siège de l'UPM est hébergé à Barcelone dans le Palais Pédralbes
Le Sommet fondateur de Paris
Le sommet fondateur de l’UPM s'est déroulé le 13 juillet 2008 à Paris à l’invitation de la France et de l’Égypte. Les pays riverains de la Méditerranée et de l’UE sont représentés à ce sommet au plus haut niveau de l’État. La Libye assiste au sommet au titre d’observateur et est représentée par son ministre des affaires étrangères. La France, qui assure la présidence du Conseil de l’Union européenne, invite également les chefs d’État et de gouvernement de l’UPM à assister au défilé militaire du 14 juillet.
La déclaration commune des 43 États
La nouvelle institution doit prendre son essor sur six projets mobilisateurs : la dépollution de la Méditerranée, les autoroutes maritimes et terrestres, la protection civile pour répondre aux catastrophes naturelles, une université euro-méditerranéenne, l’énergie solaire et une « initiative méditerranéenne de développement des affaires »2. Son organisation est fondée sur une coprésidence entre un dirigeant de la rive nord, désigné selon les mécanismes de représentation en vigueur au sein de l’UE, et un dirigeant de la rive sud, désigné par consensus dans les États concernés. Le président égyptien et le président français sont les deux premiers coprésidents mais cette décision fait débat3. L'ommission de toute référence à la démocratie et aux droits de l'homme dans la déclaration marque une régression par rapport aux objectifs du Processus de Barcelone.
Les questions en suspens:
Le président égyptien Mohammed Hosni Moubarak, doyen des chefs d’États arabes, est pressenti pour être l’un des premiers présidents de l’Union pour la Méditerranée
Le financement de l’organisation :
Le budget de l’organisation doit être assuré par le lancement du fonds Inframed par la Caisse des dépôts française et la Cassa depositi e prestiti italienne, qui a pour objectif d’atteindre un montant global de 600 millions d’euros4. Les riches États du Golfe sont considérés comme des bailleurs de fonds potentiels5. Malgré ces manques, ce sommet marque un succés diplomatique pour la France6.
Un cadre pour favoriser la paix au Proche-Orient
La présence au sein de la même enceinte des chefs d’États ou de gouvernement d’Israël, de la Syrie, du Liban et de l’Autorité palestinienne marque une volonté de dialogue pour résoudre les conflits au Proche-Orient. Le 12 juillet 2008 le président syrien Bachar el-Assad et le président libanais Michel Sleimane annoncent chacun au palais de l’Élysée leur intention de normaliser leur relations diplomatiques en ouvrant une représentation diplomatique respectivement à Beyrouth et à Damas7.
Plus d'information sur le net:
le Palais Pédralbes
Le Processus de Barcelone
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